ARCHIVE
In here you can find a compilation of all of the works referenced under the analysis section, including the original poems by Ron Padgett, Arthur Rimbaud, Henri Michaux, and Max Jacob, and covers of C: A Journal Of Poetry illustrated by Joe Brainard and Andy Warhol.

C: A JOURNAL OF POETRY
Illustrations
C: A JOURNAL OF POETRY & THE SONNETS
Referenced Poems
THE DRUNKEN BOAT
Original Edition
QUELQUES POÈMES
by Pierre Reverdy
SOME TRANSLATIONS
by Ron Padgett
ORIGINAL POEMS

LA PLUIE
Monsieur Youssouf a oublié son parapluie
Monsieur Youssouf a perdu son parapluie
Madame Youssouf, on lui a volé son parapluie
Il y avait une pomme d'ivoire à son parapluie
Ce qui m'est entré dans l'oeil c'est le bout du parapluie
Est-ce que je n'ai pas laissé mon parapluie
Hier soir dans votre porte-parapluies
Il faudra que j'achète un parapluie
Moi je ne me sers jamais de parapluie
J'ai un cache poussière avec un capuchon pour la pluie
Max Jacob

MES OCCUPATIONS
Je peux rarement voir quelqu'un sans le battre.
D'autres préfèrent le monologue intérieur.
Moi non. J'aime mieux battre.
Il y a des gens qui s'assoient en face de moi au
restaurant et ne disent rien, ils restent un
certain temps, car ils ont décidé de manger.
En voici un.
Je te l'agrippe, toc.
Je te le ragrippe, toc.
Je le pends au portemanteau.
Je le décroche.
Je le repends.
Je le redécroche.
Je le mets sur la table, je le tasse et l'étouffe.
Je le salis, je l'inonde.
Il revit.
Je le rince, je l'étire (je commence à
m'énerver, il faut en finir), je le masse, je le
serre, je le résume et l'introduis dans mon
verre, et jette ostensiblement le contenu par
terre, et dis au garçon: «Mettez-moi donc un
verre plus propre.»
Mais je me sens mal, je règle promptement
l'addition et je m'en vais.
Henri Michaux

LE BATEAU IVRE
Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.
Dans les clapotements furieux des marées
Moi l'autre hiver plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.
La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !
Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sures,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin
Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;
Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !
Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : Je sais le soir,
L'aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelque fois ce que l'homme a cru voir !
J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très-antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !
J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !
J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !
J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !
J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulement d'eau au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !
Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés de punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !
J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.
Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...
Presque île, balottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !
Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;
Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur,
Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;
Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !
J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fond que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ? -
Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !
Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesses, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.
Arthur Rimbaud
SOME BOMBS
Homophonic Translations
after Reverdy
1
One goes by like some oafs
On the K way the laminators along gents and lays you
The wagon turns on the roulette melee
Hair knights dress themselves in night
Moats which go by fount brutes
I ray you stop me pour the garter outdoors
Aw found eel you all a quill train which darts
I ray you what’s sedans
Latrine key imports news and is Mobile in the vent
On intends
On Intends Creek
-cest a “whyso?” Of the newt
The montage swallows a toot
Twos “suh” key oinks purrs the butt
Gene Autrey sleeps
I’ll sent the Lautréamont coat, “Do, Monday
Awnglish Dan’s a true key at the frond paws
One east tents with sin alley-oop
The sill is fond
And a pea-tit galosh dresses itself oh bored Walter by sea
2
I’ll nudge sir the mount blank
And one goose clock sedans
Josquin has a procession of gins in black Dis End
The curs broil a neck-green few
A mince hombre author of Sack Cur
Says Monty Martyr
The lune foams a quintet
Rondeau comes your figure
O tempts these flames plus Ardennes
And Desnos jures
Shack a petty toilet
They ramps
Lash Larue is black and the sill clare
A sullen hominy veils the hut
Analogues robe Blanch
The loaned hand is dim haunch
One sort of that maize sends vocabulary
One is gay
A bomb ear trembles in core of the knee
The plus grant champ do mowed is in reverse
And debates coo her
Elves divulge and plow Sir Key who is past saying
The ensign manacle eats depasturized
Fund of the Hombre you remoo
At home Monty tits anew
The solenoid saps you he on his hilt
Caws “one Sulla quoit pus commerce fit”
Me nudity
A home marches the suit and divan
The sane is la-la
And one intends on the Oh to clack paws
The rest sea pass Dan the rest turret Donne you we
3
The pied quarts of Chevrolets trim blent Sir her eyes on
The memo leg’s knee asserts me with coo
Monday is a tent soused with covered fur
The fen beings Brillo like the years
One of the arms pour rear
And a cur pours more rear
The General et an old monster
Sand’s civil habits
A Blake blight a bone Blake blight at the fair
Ah a member of the fame isle
Says Louie Key a prissy toot he row is my parasol
The cur is a pre-sound without rage where Lou too urns without fins
Blue as a hurry
Monty “The Soup” Godzilla
His figuring is a Negro Roy decorated with my soft age
He purrs Rye Anne
Chase the salvages
The music mews
New sums try and I sew O mildew
Where’s Alley Ooops
The plays here at Mort author of News
4
Isle yards means Key peasant
Kill cue chose the pass in the vent
Troy’s tea (rooftop) teas De Moins ballerina cent
Malasia par tint I found D train
Your river pace attempts
May’s a pong my sentiment
A man is a tomb
Kill coon sort of ate Nesbit’s rent tree
O sand he him the lamb pest is two halloo May
Dance the newt
Souse the P. Louie
Ate 10 franks do tax he
The numerous tom bee “hallo”
El Paso invents the bush of gout
The tru
Kill gout
The pen drool key bat dances the maize on is come a cur
The isle has dice monuments where Lon foods rat et her Milly hair
“Ew!” to hear kill coon
There now there’s a pig
A no ear chat files on Sir Nigeria
And desk chins!
The chins Cousin Crane’s minds less a gents
La looney is fat I guess of gartering the newt
Ellie is a party
And I vase my meter
“The portie no me suitee dee rainee nor the fen beings!”
I pry pour and moo the con’s sea urge do, by Dis
Celery you too vice
Blah hurries won bash floor
Don’s lovie I am surry I am Tojo ours levee bastard
The temperature was basted
I neighed “Run fast”
An hombre glistened in tree cur ate your din
I Surrey lieing in Kore demand matin’
Sir the trot tore
Desk vice ages flow tent ah bass dance the drooly yard
5
My dog sag knee
Jet Chris
A Vic
Lee rig knee of old Roys is finite
The rivets is a jam bone
Lewd
Key pinned play fond
Ate the sender of ton cigars
Continent toot the loom hair
O day two our do shimmy
Less armrests sign it
The solenoid ass askin’
In ’s England lispins
And cooks “keep off” Dan’s the priory who meed
The sore where indoor mic the prim hair chat haunt
Epee ivory
Mess mine rests moose pen dent la
And the “See Hell” may soot ten
See Hell lava mess yours toots the matins
Ma man roughest on mot-
An apple breath pal pits sang a lot
Do sang “Versailles the Paper Boulevard”
Lucre nekkid rye hen
March the attachés’ gizzard does Mary
Enter Rousseau noise key vaunt flues loin
A bout Monday where Lon mat tin
Brezka fought any or less gouts he sang key coo lent of moan cur
which Lon Ran Tin
A clay iron dances as sure sonny la gin rail
6
Lee bid on the pet role
And the brute
Celery kill the party writ
A marionette skin till
Dance the newt
The tramp way tray (rooftop)ee you knee my load I dance sez Ruse
Ate a Chevrolet the loom hair
The utensils sell key passes by the party hair
Sez jukes are tombs sit the ray isle
You’n rat faculty tiff purse honey Dis skinned
A rampart
They trey in my cur ate messmates see sore son ten retarred
I food raise for ire the boot detest soul ears
I food raise salve rays sick of two pence decent reamer boy age Gene
Autrey
Their hair the Autreys
Isles send Von invite. Ills taunt lazy
Acorn do trot tore
Ate the puppy key sordid a foe is decibel
Dance the fit rind
Tea did it bounce sore
Lash Larue is Rio Grande and Tristan comma a bully fardle
Ron Padgett
Despite my best efforts it has been near impossible to find any version of Max Jacob's "To Modigliani, to Prove to Him that I'm a Poet", therefore the French version poem is not featured anywhere on this site.